EN NOIR ET BLANC
Toiles
2007 – 2009

Une lecture à la lettre des toiles « En blanc et noir » vérifie que c’est bien le ruissellement qui fait le relief. En l’occurrence, le ruissellement des petites lettres ravinant le signifié pour découper le signifiant : Laure Boyer continue la construction de ses chemins singuliers. Laure a aussi tissé ses toiles de ce qu’elle à entendu des enfants dans l’Analyse. Les traits verticaux qu’elle dessine ici, fils formés par les lettres qui ruissellent comme dans la toile « comme le miel de cerisier » ou qui tombent comme dans celle qui s’appelle « le jardin de lettres », rappellent les calligraphies verticales, cette écriture qui donne une verticalité au propos et aux corps. Si l’on prend le temps de voir cette série en laissant chuter le regard avec les lettres, on vérifiera que c’est de l’effacement du trait que se désigne le Sujet : ici il en émerge à chaque toile, du Sujet .

Yann DIENER  – Mai 2009

 

 

 

 

 

 

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